dimanche 6 novembre 2011

cours de géologie 6

Des formations volcaniques et volcano-sédimentaires sont associées à des arcs
volcaniques, ils indiquent des phénomènes de subduction intra-océanique durant le
P II marquant le début de la convergence panafricaine. L’âge du magmatisme d’arc
est de 750 Ma. (planche 4A, géodynamique de la chaîne panafricaine)
Le Groupe du Saghro. Au NE de l’AMAA, dans le Saghro, affleurent des dépôts
détritiques et volcano-détritiques et des turbidites. L’âge de ces formations est
discutable. Certains auteurs les attribuent au PII, elles se seraient déposées sur la
marge d’un continent situé quelque part au nord de l’Anti Atlas. Le contexte
géodynamique est mal connu (marge active ou passive ?). Pour d’autres auteurs
elles seraient plus récentes et correspondraient aux formations tardi-orogéniques PIIIII.
Le modèle géodynamique de cette période est donc celle d’un océan situé entre
deux continents : la craton ouest africain au sud et un craton au nord (planche 4A b
& c)..
L’orogenèse panafricaine
Les terrains P II et leur socle P I sont déformés par l’orogenèse panafricaine qui
résulte de la convergence entre le craton ouest-africain et le continent Nord. L’océan
se referme par subduction puis collision, le sens du pendage du plan de subduction
(vers le Nord ou vers le Sud) étant un sujet de discussion (planche 4A b & c).
Au SW dans le Kerdous, les sédiments déposés sur la plate-forme sont déformés en
plis E-W déversés vers le Nord associés à des zones de cisaillement crustales à
pendage sud, chevauchantes vers le Nord (planche 3).
Au Nord, dans le Siroua et Bou Azzer, la collision entre les arcs insulaires
volcaniques et le craton Ouest Africain conduit à la fermeture de l’océan avec
obduction de la croûte océanique sur la marge du craton. Un métamorphisme HP-BT
(schistes bleus) indique l’enfouissement des séries pendant la subduction. La
déformation est importante avec des plis et des chevauchements déversés vers le
sud et le SW et un métamorphisme de moyen à faible degré (schistes verts), elle
diminue d’intensité du Nord vers le Sud. Les terrains sont finalement disposés en
unités tectoniques séparées par des plans de chevauchement à pendage vers le
Nord (écailles ou imbrications). Des massifs de granites et de granodiorites se
mettent en place pendant et après l’orogenèse (planche 4A).
L’âge de ces évènements panafricains (1ère phase) est connu par les datations
isotopiques du métamorphisme syntectonique (680 Ma) et des granites (660 Ma).
L’AMAA correspondrait à la zone de suture panafricaine. Il s’agit en fait d’un
alignement d’ophiolites allochtones ; pour certains auteurs, la suture entre les deux
continents serait située plus au Nord, au niveau de l’actuelle Faille Sud Atlasique.
L’orogenèse panafricaine affecte l’ensemble du pourtour du craton ouest-africain. Le
craton lui-même est resté stable, ainsi au sud de la Dorsale R’Guibat le
Néoprotérozoïque inférieur du Bassin de Taoudéni n’est pas déformé.

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